Seconde vie … partie 1

Ce n’est pas qu’une question de tendance. D’ailleurs, je n’aime pas ce mot.

Depuis que je me suis lancée dans la couture, par le biais de mes études puis ensuite tout au long de mes projets, j’ai toujours essayé de transformer et de modifier mes fringues avant de les mettre au rebus. Ces dernières années, quand je me décide à acheter du neuf en boutique, un des critères de choix est d’avoir une pièce de belle qualité, pas trop marquée stylistiquement parlant afin de pouvoir la porter le plus longtemps possible. Tu penses bien que la qualité du vêtement est  importante : difficile de faire ça avec une pièce venant de chez H&M ou ZARA, on est bien d’accord.

Donc je mets le prix. Ici, un pull tout simple en laine mohair acheté chez CAROLL il y a 5 ans…

Il y a tant de possibilité de transformation à faire sur un pull avant de le jeter… La solution la plus simple, c’est de le remettre dans le circuit en le donnant à des associations. Mais on ne sais pas si les vêtements sont redistribués ou si ils sont brûlés…

La solution que je préfère, c’est de transformer la pièce. On peut en modifier certains aspects ou carrément couper dedans pour en faire un pull pour bébé, un bonnet, une paire de moufles, des chaussons … Et pour cela, plein de techniques s’offrent à toi : la broderie, feutrer la pièce en la passant au lave-linge à haute température et fort essorage, la couture, le re-tricotage … Encore une fois, il n’y a pas de limite à la création !

J’en reviens à mon pull. Au bout de 5 ans, j’ai pris un peu de tour de taille et de hanches (la gourmandise et le confinement ont foutu par terre mes cours de sport et mes allées et venues au boulot. Je fais donc du gras !). Ce pull dans sa version original est long sur les hanches, avec des fentes aux côtés et près du corps. Et comme je suis courte en bras ( !!! ), les manches de tous mes pulls sont trop longues …BREF, je ne le porte presque plus car il me boudine le ventre. Tu sais tout de ma vie et de mes tourments !

Voilà la solution que j’ai trouvé pour ressusciter mon pull : j’ai commencé par lui retirer une bonne longueur sur sa hauteur, mais aussi aux niveau des bras. Un coup de surjeteuse pour éviter le détricotage de la pièce. Puis j’ai fouillé mes stocks : dans la mesure du possible, quand je fais de la customisation, j’essaie de trouver des solutions avec ce que j’ai à la maison. J’achète en dernier recours, si vraiment il me manque un élastique que je n’ai plus dans la taille, une couleur de zip, etc…

J’ai trouvé un morceau de bord-côte GRAOU que j’ai placé dans le bas du pull, ainsi que du bord-côte vert fluo, acheté sur un salon pour faire des tee-shirts à mes boys (et que je n’ai toujours pas cousus … Procrastination quand tu me tiens !). Le devant de mon pull a un dessin : il forme une sorte de paire d’aile des deux côtés de l’encolure. Je me suis servie de ce dessin et je l’ai rebrodé avec un fil DMC vert fluo, au point de chaînette. Je me suis bien fait c… ! Ce fil n’étant pas en coton mais un mélange à base de polyester, les brins se dédoublent et sont hypers glissants. Mes triples nœuds sur l’envers se sont tous défaits au bout d’une journée porté. Il a donc fallu que je consolide le tout en bloquant les arrêts avec du fil de nylon…

Je suis ravie du résultat ! J’ai d’ailleurs eu de beaux retours des personnes qui m’ont vue avec. Du coup, ce joli petit pull s’est  accordé une seconde vie. Il est un peu la star de mon hiver : je l’adore porté sur mon pantalon en velours chestnut !

Je n’ai pas jeté les parties retirées de mon pull (le bas du pull avec les fentes aux côtés et les bas de manche) : je les ai surjeté pour qu’ils ne se détricotent pas et je les garde pour une autre customisation de pull, un jour …

Et toi, tu recycle tes vêtements ???